Histoire de Coteaux-sur-Loire
Coteaux-sur-Loire est née le 1er janvier 2017, du regroupement de trois communes limitrophes, d’est en ouest : Saint-Michel-sur-Loire, Saint-Patrice et Ingrandes-de-Touraine, cette dernière se situant à la limite de l’Anjou.
Deux de ces communes, Ingrandes-de-Touraine et Saint-Patrice, avaient déjà l’expérience d’un travail en commun depuis de nombreuses années. Elles avaient en effet, d’une part, mis en commun, au sein d’un SIVOM, des personnels techniques et du matériel et, d’autre part, s’étaient regroupées en RPI avec une répartition des enfants entre les deux écoles, selon les niveaux.
À la suite des élections municipales de 2014, les maires de Saint-Michel-sur-Loire et de Saint-Patrice ont organisé une rencontre des deux conseils municipaux, pour échanger sur les modalités retenues par chacune des municipalités dans les différents domaines qu’elles ont à gérer. L’idée a vite germé de s’unir pour être plus forts. Les conseillers municipaux ont rapidement adhéré à cette perspective et des commissions se sont constituées pour, tout d’abord, faire un état des lieux, puis étudier les possibilités d’un regroupement en profitant de l’expérience « d’à côté ». La petite commune des Essards, en RPI avec Saint-Michel-sur-Loire, s’est un temps intéressée à ce regroupement : son unique classe allait disparaître et les enfants concernés pouvaient rejoindre le RPI Ingrandes – Saint-Patrice dont l’extension à Saint-Michel-sur-Loire était prévue. Finalement, les Essards ont choisi de rallier Langeais. En revanche, tout naturellement, Ingrandes-de-Touraine, partenaire de Saint-Patrice de longue date, s’est associée au projet.
Après des mois de travail, de nombreuses parutions dans les publications communales et plusieurs réunions publiques, le projet a pris forme et la commune nouvelle s’est constituée, avec pour objectifs principaux de mutualiser les services indispensables à la satisfaction des habitants en en recherchant le meilleur coût, et de s’assurer une meilleure représentativité dans les diverses instances.
Le nouvel espace environnemental s’étend maintenant sur 4 400 hectares et Coteaux-sur-Loire compte environ 2.000 habitants.
Les anciennes communes
Saint-Michel-sur-Loire
La commune comptait 674 habitants (chiffre INSEE 2014), une école et son centre de loisirs qui assure également l’accueil périscolaire, de très nombreuses associations actives et une Agence Postale Communale.
Saint-Patrice
La commune, d’une superficie de 1718 hectares, a la forme d’un triangle dont la base s’appuie sur la Loire sur une longueur de 5 km. La pointe nord du triangle est, sur 4 km du nord au sud et 3 km d’est en ouest, constituée de forêts et de landes.
Les deux tiers du territoire communal sont situés sur le plateau qui domine (point culminant 114 m) la rive nord de la Loire. La vallée (34 à 36 m) se présente sur cette rive sous la forme d’un entonnoir ouvert vers l’ouest. En effet, large de 400 m seulement à l’est (en limite de la commune de Saint-Michel-sur-Loire), elle atteint 1 500 m au niveau du bourg et près de 2 km à l’ouest (en limite de la commune d’Ingrandes-de-Touraine). Saint-Patrice se trouve exactement à l’amorce de la grande dépression ligérienne appelée la Vallée d’Anjou. Entre la Loire et le coteau coule le ruisseau ” le Lane ” dans ce qui fut le lit (remodelé par l’homme) d’un des anciens bras de Loire. Saint-Patrice est protégée des inondations du fleuve par une digue (ou levée) dont les origines remontent au XIIe siècle et qui porte la route départementale 952.
Origines
Le nom de la commune est apparu pour la première fois dans les textes dès 920, dans un diplôme de Charles le Simple, sous la forme de Patricius (Domaine de Patricius). Ce nom, d’origine gallo-romaine, a été ensuite christianisé grâce au patronage de saint Patrice (1).
En 1032, l’église de Saint-Patrice (2) fut donnée par le seigneur du lieu à l’abbaye de Noyers, ainsi qu’une certaine étendue de terre, à charge pour elle d’y « créer un bourg ». Celle-ci y fonda un prieuré qui attira peu à peu un village, presque complètement disparu aujourd’hui. Au pied du coteau on ne voit plus en effet que deux ou trois maisons anciennes, la plus âgée remontant au XVIe siècle. Une partie de ce village était creusée dans le roc. C’est pour l’essentiel au XIXe siècle, lorsque la vallée a été protégée des inondations par les digues, que le village s’est développé vers l’ouest en son lieu actuel au pied du château de Rochecotte. Le bourg s’étire le long du coteau de part et d’autre de sa nouvelle église construite en 1849 (3). Toujours en pied de coteau à moins d’un kilomètre, encore plus à l’ouest, on trouve le hameau des Forges, traversé par le chemin dit « la voie romaine », appellation qui évoque la voie antique Tours-Angers. Plus au sud, en bordure de Loire, les hameaux de La Flanière (4), du Port Véron, du Port Plat, du Port Charbonnier rappellent les activités marinières sur le fleuve au cours des siècles passés.
Le nombre d’habitants était de 924 en 1792, de 1205 en 1851 et de 1233 en 1872. Ce nombre n’a jamais été dépassé par la suite. Il était de 1062 en 1901, 700 en 1931, il était au recensement de 1999 de 646 (596 en 1990).
Ingrandes-de-Touraine
À l’époque gauloise, Ingrandes était située à la limite entre les peuples des Turons et des Andécaves, qui devint ensuite limite entre l’évêché de Tours et celui d’Angers, puis entre la Touraine et l’Anjou ; mais, lors de la formation des départements, en 1790, le transfert du pays de Bourgueil au département d’Indre-et-Loire place Ingrandes à 16 km de la limite départementale.
Le nom d’Ingrandes apparaît pour la première fois dans les textes en 1290 (Ingrandia).
Jusqu’en 1920, la commune s’appelait simplement Ingrandes. Afin de la différencier d’Ingrandes (Maine-et-Loire) , d’Ingrandes (Vienne) (qui est situé à la limite de l’Indre-et-Loire) et d’Ingrandes (Indre), il fut décidé de préciser son appartenance à la Touraine.
Ancien vicus, frontière des Turons, sur la voie romaine de Tours à Angers.
Fief de l’abbaye de Bourgueil depuis la fin du XIIe siècle, Ingrandes (tout comme Bourgueil), limite frontalière entre les anciens duchés d’Anjou et de Touraine, relevait de la sénéchaussée de Saumur sous l’Ancien Régime.
En 1790, Ingrandes et le pays de Bourgueil seront rattachés au tout nouveau département d’Indre-et-Loire.