- Saint-Patrice -
La commune, d’une superficie de 1718 hectares, a la forme d’un triangle dont la base s’appuie sur la Loire sur une longueur de 5 km. La pointe nord du triangle est, sur 4 km du nord au sud et 3 km d’est en ouest, constituée de forêts et de landes.
Les deux tiers du territoire communal sont situés sur le plateau qui domine (point culminant 114 m) la rive nord de la Loire. La vallée (34 à 36 m) se présente sur cette rive sous la forme d’un entonnoir ouvert vers l’ouest. En effet, large de 400 m seulement à l’est (en limite de la commune de Saint-Michel-sur-Loire), elle atteint 1 500 m au niveau du bourg et près de 2 km à l’ouest (en limite de la commune d’Ingrandes-de-Touraine). Saint-Patrice se trouve exactement à l’amorce de la grande dépression ligérienne appelée la Vallée d’Anjou. Entre la Loire et le coteau coule le ruisseau ” le Lane ” dans ce qui fut le lit (remodelé par l’homme) d’un des anciens bras de Loire. Saint-Patrice est protégée des inondations du fleuve par une digue (ou levée) dont les origines remontent au XIIe siècle et qui porte la route départementale 952.
Patrimoine
Origines
Le nom de la commune est apparu pour la première fois dans les textes dès 920, dans un diplôme de Charles le Simple, sous la forme de Patricius (Domaine de Patricius). Ce nom, d’origine gallo-romaine, a été ensuite christianisé grâce au patronage de saint Patrice (1).
En 1032, l’église de Saint-Patrice (2) fut donnée par le seigneur du lieu à l’abbaye de Noyers, ainsi qu’une certaine étendue de terre, à charge pour elle d’y « créer un bourg ». Celle-ci y fonda un prieuré qui attira peu à peu un village, presque complètement disparu aujourd’hui. Au pied du coteau on ne voit plus en effet que deux ou trois maisons anciennes, la plus âgée remontant au XVIe siècle. Une partie de ce village était creusée dans le roc. C’est pour l’essentiel au XIXe siècle, lorsque la vallée a été protégée des inondations par les digues, que le village s’est développé vers l’ouest en son lieu actuel au pied du château de Rochecotte. Le bourg s’étire le long du coteau de part et d’autre de sa nouvelle église construite en 1849 (3). Toujours en pied de coteau à moins d’un kilomètre, encore plus à l’ouest, on trouve le hameau des Forges, traversé par le chemin dit « la voie romaine », appellation qui évoque la voie antique Tours-Angers. Plus au sud, en bordure de Loire, les hameaux de La Flanière (4), du Port Véron, du Port Plat, du Port Charbonnier rappellent les activités marinières sur le fleuve au cours des siècles passés.
Le nombre d’habitants était de 924 en 1792, de 1205 en 1851 et de 1233 en 1872. Ce nombre n’a jamais été dépassé par la suite. Il était de 1062 en 1901, 700 en 1931, il était au recensement de 1999 de 646 (596 en 1990).
Lire à la rubrique sites et monuments :
(1) la légende de l’épine miraculeuse
(2) l’église romane
(3) l’église du XIXe siècle et ses vitraux
(4) le castel de La Flanière